Les épisodes de maladies de l’huître qui se sont enchaînés ces dernières années dans l'étang de Thau menacent gravement l’activité conchylicole, régulièrement frappée d’interdictions de vente. Après l’épisode du norovirus qui a privé l’hiver dernier les conchyliculteurs de leurs plus grosses ventes au Nouvel An 2023, l’été qui s’achève est le témoin de mortalités foudroyantes jamais observées sur les huîtres adultes, estimées à 75% sur les huîtres de taille marchande. Cette mortalité est attribuée au pathogène vibrio aesturianus, dont l’origine et les causes sont encore mal connues.
Contacté par le Comité Régional Conchylicole de Méditerranée et pleinement concerné par les intérêts du bassin de Thau, Aurélien Lopez Liguori se fait le relai des demandes des acteurs locaux auprès des institutions publiques :
- Demande adressée aux service de l’État de saisir l’Ifremer afin que la recherche scientifique sur vibrio aesturianus soit approfondie, car il est vital d’en savoir plus sur les conditions propices au développement de la bactérie afin d’y faire face et d’adapter les pratiques d’élevage en conséquence ;
- Demande adressée au préfet d’un débat sur l’emplacement des tables conchylicoles : organismes fragiles, les huîtres pourraient être placées dans des secteurs de l’étang où elles seraient davantage protégées des maladies.
Le député de l’Hérault réitère également son appel à un dédommagement plus juste des conchyliculteurs, trop souvent obligés, lorsqu’ils sont visés par un arrêté préfectoral d’interdiction de vente, de payer pour une contamination de l’eau dont ils ne sont pas responsables.
La conchyliculture a façonné l’identité, le paysage et l’économie des communes riveraines de l’étang de Thau : préservons-la !
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