Ce mardi 25 octobre 2022, j’ai posé une question au secrétaire d’Etat à la Mer, Monsieur Hervé Berville, en commission des affaires économiques. Je l’ai alerté sur la situation dramatique que subissent les pêcheurs d’Occitanie au quotidien.
Le plan West Med détruit la pêche en Méditerranée. Ce plan impulsé par l’UE réduit progressivement les jours de pêche. De plus, dans le cadre du plan de sortie de flotte, les pêcheurs sont encouragés à désarmer leurs chalutiers. A Sète, ce sont entre 5 et 8 chalutiers qui vont être désarmés dans les prochains mois.
Les prix du gasoil s’envolent, forçant les pêcheurs à travailler sous leur seuil de rentabilité.
Les plans d’éoliennes offshore réduisent les zones de pêche. Le projet d’éoliennes offshore de Leucate est particulièrement inquiétant pour les pêcheurs qui voient leur zone d’activité s’amenuiser de jour en jour.
Pour résumer la situation : moins de bateaux, moins de jours de sortie, moins de zones de pêche et des prix plus élevés pour les pêcheurs. Les résultats sont dramatiques : ce sont des foyers dans l’incertitude, des emplois directs et indirects en péril, la potentielle fermeture de la criée de Sète et un savoir-faire qui va s’éteindre.
Monsieur le secrétaire d’Etat n’a pas répondu à mes questions, ou plutôt, il n’a proposé aucune solution concrète. Encore faut-il être capable de sortir de ses contradictions. D’un côté il proclame son soutien inconditionnel au secteur, mais de l’autre il refuse d’adresser les problèmes quotidiens des pêcheurs. Pire, il les condamne en soutenant des mesures destructrices comme l’installation d’éoliennes offshore. Cela ne peut plus durer !
Les pêcheurs d’Occitanie méritent un plan répondant à leurs revendications. C’est pourquoi j’avais proposé il y a quelques semaines l’organisation d’assises de la pêche d’Occitanie, réunissant les différents acteurs du secteur. Force est de constater que M. Berville reste sourd à toute tentative pour trouver des solutions.
Je l’ai aussi interpelé sur le cas du propriétaire du chalutier sétois Ercole Lucie. Le bateau devait être désarmé et son propriétaire devait recevoir une aide pour compenser sa perte. L’armateur a rencontré de multiples problèmes techniques et n’a pas pu atteindre les conditions de jour de sortie de mer demandés. Il se retrouve donc sans ce bateau, sans compensation, et avec une famille à nourrir. Abandonné du gouvernement, il ne sait à qui s’adresser aujourd’hui pour s’en sortir.
Monsieur le secrétaire d’Etat m’a répondu que le ministère tentait de trouver une solution à ce problème. Je continuerai à suivre le dossier avec une attention toute particulière.
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